Stratégies de recherche

Publié le par Bureau Virade Clapiers

En 1989, le gène défectueux dans la mucoviscidose était identifié. Depuis, les chercheurs ont établi que cette mutation du gène CFTR est à l’origine d’une cascade d’évènements cellulaires aboutissant, in fine, à l’expression des symptômes de la maladie. Les scientifiques identifient progressivement ces évènements afin de développer des stratégies thérapeutiques capables de les corriger.
 
La recherche pour traiter l’origine de la maladie : la protéine CFTR

Deux stratégies de recherche s’attaquent directement aux racines de la mucoviscidose. La première cherche à corriger la mutation du gène CFTR : c’est la thérapie génique. La seconde stratégie intervient à un autre niveau. Un gène est une recette pour la fabrication d’une protéine. Le gène muté engendre l’absence de protéine ou la production d’une protéine non fonctionnelle. La thérapie de la protéine consiste à corriger la protéine CFTR altérée ou à stimuler la fonction des quelques protéines fonctionnelles produites malgré la mutation du gène.

La recherche pour traiter les symptômes

Chez un individu sain, la protéine CFTR joue un rôle fondamental au sein des épithéliums. Ces derniers sont formés d’une couche de cellules servant à protéger certaines surfaces de l’organisme (système respiratoire, système digestif…). Un mucus à la surface de l’épithélium capture particules et organites qui viendraient s’y déposer. La protéine CFTR permet des échanges d’ions et d’eau au travers de l’épithélium, ce qui favorise la circulation et l’élimination du mucus. Dans la mucoviscidose, la protéine CFTR ne joue pas son rôle. Le mucus devient visqueux (d’où le nom de la maladie) et n’est pas éliminé.
 
  • Ceci se traduit par des anomalies au niveau du système digestif (insuffisance pancréatique par exemple). Des travaux de recherche consistent à mettre au point des thérapies capables de pallier aux mauvais fonctionnements du système digestif (enzymes pancréatiques, compléments vitaminiques…).
  • Au niveau du système respiratoire, la stagnation du mucus crée un environnement favorable à la colonisation par certains types de bactéries et au développement de processus d’inflammation des tissus. De nombreux travaux de recherche consistent à mettre au point des stratégies performantes dans la lutte contre l’infection et l’inflammation.
  • Un autre domaine est la recherche de fluidifiant du mucus. Plusieurs molécules capables de stimuler des canaux ioniques autres que CFTR sont testées. Le rétablissement des équilibres ioniques au niveau de l’épithélium respiratoire permettrait de fluidifier le mucus et ainsi faciliter son élimination. Enfin, certains travaux étudient la structure du mucus afin de mettre au point des outils capables de réduire sa viscosité.
  • La mise au point de techniques et molécules efficaces pour la transplantation pulmonaire représente aussi un axe de recherche actif.
  • Enfin, la thérapie cellulaire est une piste récente de recherche qui vise à reconstituer des tissus lésés à partir de cellules souches

 

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